A proximité immédiate du nord-ouest d’Ottawa, sur la rive québécoise de l’Outaouais se trouve le Parc de la Gatineau qui offre hiver comme été un grand bol de nature à toute l’agglomération. Depuis notre arrivée, nous nous y promenons régulièrement sur des itinéraires faciles et bien balisés, mais il est possible pour les plus expérimentés de partir à l’aventure sur plusieurs jours. La région reste sauvage et abrite de nombreuses espèces et même des ours !

Le domaine Mackenzie-King

Ancien domaine d’exploitation forestière, le parc de la Gatineau (nom de la rivière le traversant) devient un parc fédéral à partir de 1938 afin de répondre aux besoins de loisirs et de détente des nouvelles populations de la toute jeune capitale fédérale.

Il est particulièrement prisé par les fonctionnaires et membres du Gouvernement, dont le Premier ministre William Lyon Mackenzie King qui y acquière une première parcelle au bord d’un lac avant d’en faire un vaste domaine. Aujourd’hui, les anciens chalets et jardins du Premier ministre se visitent et témoignent d’un certain art de vivre anglo-canadien du début du 20ème siècle.

A coté de ses taches politiques (qui laissèrent une empreinte importante dans l’hitoire moderne du Canada), King se fait paysagiste et aménage ses jardins en s’inspirant du courant romantique. Il installe de vraies fausses ruines autour de la demeure principale, dispose des “folies” et crée plusieurs jardins de style français ou anglais. A sa mort, sans héritier, il légua le domaine au peuple canadien.

Le sentier de la Chute et Lauriault et le lac Mulvihill

Depuis le domaine Mackenzie-King plusieurs sentiers sont accessibles dont celui de la Chute qui traverse une forêt, mène à la chute du Voile-de-la-Mariée et longe le Lac Mulvihill.

Le Lac Pink

Malgré son nom, le lac Pink (rose, en anglais) n’est pas rose mais vert. Il a été nommé en l’honneur de la famille Pink, qui s’est établie à cet endroit en 1826. Au delà de sa beauté, le lac possède trois caractéristiques naturelles bien connues des limnologues (scientifiques qui étudient les lacs) :

  • Le lac Pink est un lac méromictique, ce qui signifie que les eaux du fond et du dessus ne se mélangent jamais (contrairement à ce qui se passe pour la plupart des lacs au printemps et à l’automne). Les eaux ne se mélangent pas en raison de la petitesse du lac et des falaises qui l’enserrent et le protègent du vent.
  • Le lac tient sa couleur verte du fait de la prolifération d’algues microscopiques. Ce phénomène naturel, appelé l’«eutrophisation », est en réalité très mauvais car les algues consomment l’oxygène du lac et l’asphyxsie. Le fond du lac Pink en est même totalement privé.
  • Enfin, au fond du lac privé d’oxygène ne vit qu’un seul organisme, une bactérie qui utilise le souffre au lieu de l’oxygène pour transformer la lumière du soleil en énergie. Le lac Pink abrite également un poisson d’eau salée (l’épinoche à trois épines) laissé par la mer de Champlain qui recouvrait autrefois la région. Ce poisson s’est adapté à la désalinisation graduelle du lac et vit aujourd’hui dans l’eau douce.

Le belvédère Champlain

Le belvédère Champlain, au sommet de l’escarpement d’Eardley, offre le point de vue le plus connu et le plus populaire du parc de la Gatineau.

Pont couvert de Wakefield

Construit en 1915, le pont Wakefield (anciennement Gendron) est l’un des premiers ponts à relier les deux rives de la rivière Gatineau. Il est complètement détruit par le feu en 1984 et reconstruit à l’identique en 1998 (en ayant conservé son pilier d’origine).

Il existe des dizaines de ponts couverts au Québec, qui font aujourd’hui partie du répertoire culturel et patrimonial de la Belle Province. Alors, pourquoi des ponts couverts ? Pour protéger les points de passage de la neige en hiver, bien sur !

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3 commentaires

  1. Que de vert dans toutes ces photographies, ce devrait être la couleur officielle du drapeau canadien !

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