Durant 8 jours, nous sommes allés passer nos vacances de printemps dans le sud de l’Ontario. La frontière avec les USA est rarement loin, et la géographie changeante sème un peu la confusion. Lac, fleuve, rivière, îles, presque-iles, archipel, nous ne savons plus très bien où nous nous trouvons.

Toronto

Nous commençons le voyage par Toronto, la plus grosse ville de la province, cosmopolite et vivante, elle nous a paru très animée en ce weekend de match de baseball des Blue Jays. La ville est sportive, et les partisans des différents clubs affichent leurs couleurs.

Au centre ville, une mini forêt de buildings a poussé. Construite de 1973 à 76, la CN Tower au look rétro futuriste est devenue l’emblème de la ville. Ses 553m lui permettent d’être visible de quasiment partout depuis les autres quartiers.

Parmi eux, Kensington et son côté hippy 2.0 ou Chinatown nous donnent la sensation d’être à l’étranger. On passe rapidement de la Jamaïque au Vietnam. L’ambiance et l’activité ne sont pas uniquement touristiques. Les différentes communautés y ont établi leur mode de vie de façon très marquée ce qui tranche avec le modèle plus standardisé et impersonnel des quartiers gratte-ciel. Le Distillery District est le centre historique de la ville. Les murs de brique de ces anciens bâtiments industriels désormais reconvertis en lieux de vie et de sortie rappellent les origines européennes de la ville.

Autours de la bien nommée Graffiti Alley, le street-art a largement envahi l’espace urbain et nous ramène dans la culture nord américaine.

Niagara-on-the-Lake

A quelques kilomètres des chutes, cette petite ville joue sur le côté “Heritage” de la région. Elle est souvent considérée comme la ville la plus loyaliste de l’Ontario. Les loyalistes étaient des colons américains qui ont soutenu la cause britannique durant la guerre de la Révolution américaine (1775-1783). Certains se sont réfugiés sur la rive nord du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Nous nous promenons autours de la rue principale ainsi que dans le parc le long du Lac où se trouve un fort du 18eme siècle.

Niagara Falls

Nous continuons la route vers le sud pour profiter des chutes du Niagara. C’est pour le coup un incontournable du tourisme canadien mais il n’y a pas foule en ce début de saison. Les croisières ne sont même pas lancées et finalement ce sont nos amis du sous-continent Indien et du Moyen-Orient qui animent la ville. Certains célèbrent même la fin du Ramadan ä grands coups d’accélérateur le long du promontoire. Les chutes d’une soixante de mètres de hauteur sur un kilomètre de longueur restent impressionnantes mais là météo grisonnante ne les met pas en valeur. La nuit venue, un ingénieux système de projecteurs illumine le site de manière très réussie et c’est l’image que je garderai du lieu. Plus tard, les néons de la rue principale et les bruits des arcades réveillent chez moi des souvenirs de Las Vegas.

Comté du Prince Edward

Nous repartons vers le nord avec pour destination le Comté du Prince Édouard (attention, rien à voir avec l’ile du même nom à 1500km de là…). C’est une région rurale et sauvage au bord du Lac Ontario. À partir de Picton, où nous logeons dans une belle maison du 19ème siècle, nous visitons une campagne préservée avec des fermes à taille humaine et des bourgades simples mais vivantes telles Bloomfield ou Wellington,

Sandbanks

Le comté abrite également le Parc Provincial de Sandbanks. Cette réserve naturelle est réputée pour abriter quelques une des plus belles plages du Canada et fort heureusement, en ce tout début de saison, il n’y a personne et nous pouvons donc profiter seuls de deux sentiers de randonnée. Le premier, dans une pinède, le long d’une rivière nous permet d’observer plusieurs espèces animales locales : cygnes, tortues, grands pics, quiscales bronzés ou encore Carouges à épaulette sont présents en nombre.
Le second, traverse une vaste zone de dunes. Il y avait moins d’animaux à voir mais le paysage est surprenant et nous amène jusqu’aux fameuses plages du parc. L’eau est encore fraîche mais les enfants ne résistent pas longtemps pour aller tremper leurs pieds…

La région des Mille-Îles

Nous terminons les vacances par une dernière étape à Gananoque pour visiter une autre curiosité naturelle de la région : l’archipel des Mille-Îles. A cheval sur la frontière avec les USA, les 1865 îles s’égrènent sur environ 80 km du fleuve Saint Laurent qui ressemble d’ailleurs plus à une mer à cet endroit. Certaines abritent des cottages en bois, d’autres sont laissées entièrement à l’état sauvage. Les cottages ne sont habités qu’en été et selon les règles du parc, chacun s’engage à minimiser au mieux son impact sur l’environment.
Depuis Kingston, ancienne capitale du Canada, nous remontons vers Ottawa en empruntant la magnifique route côtière sous un grand soleil et nous faisons une pause picnic à Rockport, charmante petite bourgade balnéaire qui ne s’est pas encore réveillée en ce debut Mai.

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2 commentaires

  1. Bravo pour ces magnifiques photos, un vrai voyage dans son fauteuil. Et quel cosmopolitisme, très loin des clichés qu’on se fait souvent du Canada de ce côté de l’Atlantique !
    Qu’en a-t-il été du Jubilé 70 de la Reine ? Est-ce que les Canadiens y ont mis autant de magnificence que les Britanniques ?
    Nos amis outre-Manche ont fêté ça en très très grande pompe (grandioses et joyeuses, mais on sentait aussi dans les commentaires des journalistes et des gens de la rue, en arrière-pensée, un sentiment diffus de “pompres pré-funèbres”, vu l’état très fatigué de celle qu’on fêtait, et qui n’est qu’à peine apparue à ces festivités).
    En France aussi, on a suivi cet évènement avec beaucoup d’enthousiasme, retransmis sur TF1 toute la matinée du jeudi, comme pour un 14 juillet mais en beaucoup plus exotique ! A la fin du défilé, les “Red Arrows” ont fait une incroyable figure aérienne en dessinant un immense “70” aérien au-dessus de Buckingham.
    Quid de la pénurie de moutarde en Europe, que les médias mettent sur le compte de ma mérécolte au Canada ? Il faudrait faire un post (piquant !) la-dessus !
    A la radio, on entend dire en ce moment que le Canada est confronté à une vague de variole du singe… Après le pangolin, il faut bien trouver un nouveau bouc émissaire !
    Prenez quand même bien soin de vous !

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